Vendredi dernier, le logo de la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a été dévoilé.
Lancé en grande pompe, avec grand renfort de presses généralistes, d'artistes engagés le tout sous fond de bons sentiments protectionnistes, de rapport Zelnik et de Taxe anti-Google !

Mais le plus beau reste quand même la phrase qui accompagnait la sortie l'annonce :
i"le logo de la HADOPI a été conçu et réalisé par la [société Plan Créatif. La mission de protection des oeuvres de la Haute Autorité est suggérée par la mise en forme des lettres « d » (diffusion) et « p » (protection) qui entourent la lettre « o » (oeuvres)." ]i

Et c'est là que le burlesque de la situation dépasse de trés loin tous nos rçeves les plus doux !

Une des polices de caractère a été utilisée alors qu'elle est propriété exclusive de France Télécom !
Depuis l'histoire du Lipdub, on pensait ne plus revoir cela ...et voilà que le piratage vient de l'intérieur !

LA Boite A Truc dit bravo !

Mais comment a-t-on pu en arriver là ?
Comment la Haute autorité chargée de la lutte anti-piratage a pu utiliser une police sans contrat de licence et en plus propriété exclusive de France Télécom?

Voici l'explication de l'agence de com certainement la plus célèbre sur le web depuis quelques jours.

"À la suite d'une erreur de manipulation informatique, une esquisse de logotype qui avait été écartée lors des phases traditionnelles de vérification de similitude a été malencontreusement présentée comme solution graphique définitive. Cette erreur vient d'être réparée"

Mouais...ce logo utilise la typographie “Bienvenue”, spécialement dessinée en 2000 par Jean-François Porchez pour France Télécom. Curieux non?

Mais il y a encore mieux !!! La marque même Hadopi serait déposée !
Voila le spectre de la double peine qui revient !

Voic ce que rapporte le site Numerama
L'affaire aurait pu s'arrêter là si un certain Renaud Veeckam n'avait pas déposé la marque le 16 mai 2009 à l'Institut National de la Propriété Intellectuelle, six mois avant le ministère de la Culture et de la Communication (16 novembre 2009). Interrogé par l'AFP, le particulier avait récupéré cette marque pour monter une plate-forme de téléchargement sous ce nom, reconnaissant le côté "impertinent" et "second degré" de sa démarche.

"Je ne suis pas un anti-Hadopi mais je considère que ce dispositif est totalement archaïque dans la façon dont il a été conçu et qu'il ne répond pas à la rémunération des artistes" a-t-il déclaré, expliquant qu'il n'avait "jamais pensé que l'État déposerait la marque". Cependant, si les deux demandes ont été publiées au Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI), aucune des deux demandes n'a pour le moment été enregistrée par l'INPI. L'établissement public ne dispose en effet pas de pouvoir pour s'opposer aux dépôts de marques, son rôle consistant à accorder l'enregistrement après validation de critères de fonds, nous explique l'AFP.. Source Numerama.

Hadopi le grand cafouillage !

Du coup, forcément le monde du Web se déchaine, la blogosphère attaque, les pirates rigolent encore un coup.

Voici un extrait de blog, trouvé grâce à l'excellent Studio Vitamine, orientant lui-même vers le blog PC Inpact qui reprend un concours de détournement du logo Hadopi